Renaud, éternel chauffeur de salles

Le chanteur a conquis le premier Bercy de sa tournée

Il est 20 heures passées et la voix de Renaud annonce la venue d’un jeune chanteur “qui a le trac” en guise de première partie. Le jean délavé, le cuir sur les épaules et le bandana rouge autour du cou, c’est lui-même — ou sa photocopie d’il y a quelques années — qui se présente sur scène, tout seul, une guitare à la main.

Rock et nostalgie
Un brin éraillée, sa voix a du mal à prononcer les paroles de ses premiers tubes. Qu’à cela ne tienne, le public chante à tue-tête les vieux refrains de sa jeunesse. La première date de Renaud à Bercy s’annonce malgré tout mitigée, les petites piques socialo-politiques ne suffisant pas à amadouer son auditoire. Il faudra attendre l’arrivée de la deuxième partie pour qu’apparaisse Mister Renard que l’on espérait voir débarquer sur cette scène sublimée par un décor représentant les toits (pollués) de Paris. Renaud enchaîne les titres de ses deux derniers albums, Boucan d’enfer et Rouge sang, dans une ambiance plutôt rock’n’roll.

Les amateurs de ses chansons mélancoliques seront ravis de réécouter “Morgane de toi” ou “Mistral gagnant”. Il clôture ses deux heures et demie de concert par “Les bobos”. Enfin presque, car le public en redemande… Renaud enflamme finalement Bercy avec “Hexagone” et “C’est pas l’homme qui prend la mer”, avant de saluer ses fans fidèles qui, à défaut d’adhérer à 100% à ses nouvelles compositions, ne se lasseront jamais de venir l’écouter chanter ses “vieilleries”, toujours d’actualité.

Julie Duquenne
Metrofrance.com, à Paris


 


 


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