Je vous parle d'un temps où la CFDT entendait parler de "l'exploitation de l' homme par l' homme" sans sourciller, qui dit à Renaud :e "lorsqu’on est dans un syndicat, on sait qu’on veut quand même changer la société", c'est vous dire si c'est loin déjà !
Enfin notre pote Renaud était interviewé par le Secrétaire Général de la CFDT de l' époqiue -Edmond Maire- qui depuis a fait une belle carrière!
Il y a les vidéos (le lien est plus complet avec renaud qui chante Le Loubard), mais moi j'aime bien lire les scripts, alors je vous fais partager !
http://dai.ly/xfczey Date d'enregistrement : 01/01/1980
Maire : Je voudrais vous demander là, dans la chanson 
« Le Loubard », ce que vous chantez c’est pas seulement les loubards 
c’est un peu aussi  
beaucoup 
de jeunes
Renaud : Ouais c’est beaucoup de jeunes. Disons que, 
aujourd’hui on appelle « loubard » beaucoup de jeunes déjà. Le mot a été un peu 
galvaudé.  
Tout 
ce  
qui a un blouson de cuir, 
tout ceux qui rentre pas forcement  
 dans 
le rang on appelé ca un loubard !
Maire : Oui mais, lorsque vous chantez là dans le langage, mais aussi dans la façon de vous habiller là, c’est un peu une provocation non ?
Renaud : Provocation ? Un petit peu oui . L’envie de se 
distinguer un petit peu puis d’exprimer une révolte
Maire :…et de choquer un peu ?
Renaud :… un peu aussi
Maire : …un peu aussi l’habit ?
Renaud : Le blouson noir 
c’est bien connu, ca a toujours fait peur aux bourgeois 
 
Maire :  
 Oui, 
c’est ca justement vous exprimez un peu une révolte. C’est une révolte un 
peu….surtout dans cette chanson contre les banlieues de béton ; contre 
les HLM..Ca vous rapproche cà des écologistes ?
Renaud : Heu…Bé oui ca doit me rapprocher ! 
L’écologie c’est pas un des trucs sur lequels je lutte le plus, j’ai plus envie 
de lutter… pour l’instant. On s’occupera de réer des espaces vert et un cadre de 
vie plus agréable 
quand on aura déjà changé autre chose, des choses plus importantes.
Maire :  
Ah , bien ça c'est bien: Qu’est-ce 
vous vouez changer ? Dans quel domaine ?
Renaud ; Je peux tout dire 
là ?
Maire : Et bien allons –y !
Renaud : Ah bon ben moi je veux changer pleins de 
trucs…F’abord changer mon principe de changement ça passe par
 l’ instruction… du pouvoir, de l’Etat, 
des flics …et puis de l’exploitation de l’homme par l’homme ! C’est des grands 
mots hein ?
Maire : Non, mais... ca vous rend pas proche de la  de la politique. 
Parce que la  politique  souvent dans vos chansons vous tournez ça en dérision non ? La 
Droite, la Gauche, ces étiquettes vous n’aimez pas beaucoup non ?
Renaud : Bah, je veux dire , 
je fais quand même une différence  
 énorme 
entre la Droite et la Gauche mais disons que c’est pas les discours et les 
bulletins de vote qui à mon avis changeront quelque chose
Maire : Alors le syndicat ? 
Et le Syndicat ? Parce que
 c’est aussi une révolte le syndicat
Renaud : Ah oui ! C’est important pour ceux qui militent, 
je veux dire..
Maire  
 Ah  
! Pour 
ceux qui militent et pas trop pour les autres non ?
Renaud : Heu...
Maire : Parce que lorsqu’on est dans un syndicat, on sait qu’on veut quand même changer la société!
Renaud : Ah oui, c’est déjà bien…
Maire :…. D’une façon un peu plus organisée..
Renaud: oui, un peu plus 
organisé c’est ça !
Maire : C’est ca que je vous demande au fond finalement
 Est-ce que
 vous ne courrez pas
 le risque un peu d’être coincé, d’être 
piégé parce que vous exprimez une révolte mais vous nous laissez un peu aux 
autres le soin de choisir qu’est-ce 
qu’il faut changer 
et comment le changer,
Renaud: Ouais parce que moi disons que 
j’exprime ma révolte mais j’apporte pas  
vraiment de  solutions. C’est 
pas à moi d 'apporter des solutions. C’est à chacun 
de trouver la sienne. Le syndicalisme  
 en 
est une pour certains, pour d’autres c’est le terrorisme, pour d’autres c’est le 
-m’en-foutisme
Maire : Oui. Mais  
 quand 
il y a des solutions dans la Liberté ça vaut mieux quand même ?
Renaud: Oui, oui ! De toute façon, oui.
Maire  
Eh 
bien je crois quand même qu’on a des choses en commun, me semble-t-il
Renaud : Ah oui ! C’est évident.