Un CD.  Trente textes. Six inconnus

... du  poète sétois.


Presque trente ans après sa mort, Brassens ressuscite. Chez Pierre Onteniente, l’inusable secrétaire-confident du poète, dit Gibraltar, une trentaine de manuscrits ont été exhumés du fond d’une banale valise, impasse Florimont à Paris. D’autres poésies dormaient à Sète chez Serge Cazzani, neveu et héritier du poète. Ou encore dans la dernière maison de Brassens.
Écrits entre 1938 et 1952, ces textes sont plutôt fleur bleue.
Certains magnifient l’amour, d’autres, humoristiques, cherchaient à égayer la vie de ses compagnons de chambrée du camp de travail de Basdorf, près de Berlin, où Brassens fut envoyé à 22 ans.

C’est Clémentine Déroudille, petite-fille du célèbre photographe Robert Doisneau - il a immortalisé Brassens -, et commissaire de l’exposition “Brassens ou la Liberté”, à la Cité de la Musique, à Paris, qui a fait cette découverte.
Tous ces textes écrits sur des cahiers d’écolier ou dans des petits carnets sont des petits trésors que le public découvrira à partir du 15 mars. Certains étaient connus d’une poignée de spécialistes. Mais aucun n’a jamais été exploité. Six sont totalement inédits. Récemment dotés d’une partition musicale, ces textes sont donc devenus des chansons posthumes. Parmi les titres, on peut citer : Quand j’ai rencontré celle que j’aime ; Pensez à moi ; un coin de bleu dans un ciel noir ; Le passé m’échappe ou encore Quand tu m’auras quitté... Airs du passé qui s’ajoutent à un répertoire de 182 chansons.

Le compositeur Olivier Daviaud, qui a travaillé avec Olivia Ruiz, Higelin ou l’auteur de BD Johan Sfar, a écrit les musiques, s’inspirant de ce que Brassens écoutait à l’époque : Mireille, Jean Nohain, Trenet qu’il admirait via la TSF... « J’y suis allé à l’intuition », dit-il. Deux chanteurs ont déjà enregistré plusieurs titres, dont François Morel, l’ex-Deschiens. « C’est du Brassens avant Brassens. C’est rafraîchissant. C’est une sorte de documentaire affectueux . » Un CD sortira bientôt.
Serge Cazzani a donné son accord. « Je me rends justement à Paris pour écouter ce que cela donne et si ça apporte quelque chose », confie sobrement le neveu de Brassens.

Clémentine Déroudille a mis un an pour dénicher ces bijoux. Son hypothèse ? Brassens a volontairement laissé à la postérité ce qu’il estimait à la hauteur de lui survivre. « Il a brûlé beaucoup de choses qui ne lui plaisaient pas. Retrouver ces inédits n’est pas du hasard. Il était conscient de son talent et de son œuvre. »

Brassens n’a pas laissé que des écrits. Secrètement, il avait tourné des images en 16 mm en couleur qui doivent servir de base à un film hommage que France Télévision diffusera dans l’année. Brassens n’est pas mort.

Source Midi Libre

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